De cette diversité est née le statut quasi éternel de tous ces réseaux, tant ils sont nombreux, mais l’affluence d’utilisateurs répartie sur au moins 5 réseaux majeurs entraîne une réduction du trafic de chaque réseau, et ainsi influe directement sur la richesse de ce dernier.

 Pour résoudre ce problème de répartition des données entre les différents réseaux, certains développeurs ont voulu concilier la puissance et la richesse de ces réseaux existants à travers des interfaces qui allaient interagir sur plusieurs réseaux à la fois.

L E S   L O G I C I E L S

  G i f t  – C’est le succès de Kazaa qui a émerveillé une petite bande de philanthropes qui se sont mis dans l’idée de recréer le réseau FastTrack tout en lui enlevant sa lourdeur qui consistait à se connecter à un serveur central avant d’entamer toute communication avec le réseau (voir dossier : Le Fonctionnement des Réseaux P2P). Sous le nom d’OpenFT, (pour Open FastTrack), ce réseau clone totalement propre totalise tout de même une moyenne de 140,000 utilisateurs, avec des transmissions ultrarapides.

 La diffusion du code de Gnutella a permis aux développeurs d’ajouter le support de ce réseau au projet Gift. Une extension du projet tout à fait convenable puisque les recherches s’exécutent vite, avec des téléchargements très bien gérés. Ce plus du projet est une réussite.

 Le réseau FastTrack original est lui aussi tout à fait accessible. Les développeurs ont codé une autre extension qui reproduit à merveille les commandes et les possibilités du réseau, sauf qu’ici, pas de connexion au serveur central, il suffit de télécharger une liste des nœuds du réseau FastTrack. Le plus ? Lorsque Sharman Networks, propriétaires de Kazaa ont voulu nettoyer le réseau en autorisant l’accès au réseau aux seuls utilisateurs de Kazaa Media Desktop, les utilisateurs de Gift n’ont été affectés en aucun cas, alors que le très populaire Kazaa Lite s’était retrouvé à la rue…

 Le réseau FastTrack original est lui aussi tout à fait accessible. Les développeurs ont codé une autre extension qui reproduit à merveille les commandes et les possibilités du réseau, sauf qu’ici, pas de connexion au serveur central, il suffit de télécharger une liste des nœuds du réseau FastTrack. Le plus ? Lorsque Sharman Networks, propriétaires de Kazaa ont voulu nettoyer le réseau en autorisant l’accès au réseau aux seuls utilisateurs de Kazaa Media Desktop, les utilisateurs de Gift n’ont été affectés en aucun cas, alors que le très populaire Kazaa Lite s’était retrouvé à la rue…

 Gift est un vrai petit bonheur et le plaisir ne saurait s’arrêter là. Par la similarité du réseau Ares/Warez au réseau Gnutella, les développeurs ont conçu une autre extension au projet qui émule le réseau Ares. Ainsi les téléchargement Gnutella et Ares sont couplés, les sources pouvant appartenir à n’importe quel des deux réseaux, mais les capacités multiréseaux de Gift s’arrêtent là, il n’est question que de connexions simultanées aux 4 réseaux, mais de connexions de qualités. Nombreuses sources et résultats, le tout pour un projet libre de très bonne qualité.

Le projet est disponible sous Linux et Windows, avec de très nombreuses interfaces sous Linux, leur nombre est réduit à 2 sous Windows. Ce n’est pas bien grave puisque l’interface KCeasy (http://www.kceasy.com) est de très bonne facture, avec le lecteur multimédia VLC intégré au logiciel.

Par contre de nombreux pollueurs profitent de KCeasy, puisque plusieurs clones existent, comme Torrent Search, FilePipe et IML Peanut qui ne sont que de pâles copies du KCeasy original.  A noter toutefois, modérons nos arguments, que IML Peanut (Imesh Lite Peanut) est trituré et affiche une interface améliorée de KCeasy pour conférer au projet Gift un statut plus professionnel, saluons l’initiative.

 Tout à fait fonctionnel et bien réalisé, KCEasy et Gift (intégré à KC) vont maintenant de paire et forment une très bonne alternative à beaucoup d’autres logiciels P2P, notamment par l’introduction de OpenFT, réseau libre au milieu des commerciaux comme FastTrack et Ares.

NB : l’intégration de Gift dans MLDonkey (voir plus haut) est possible et ajoute ainsi le support de Ares et OpenFT au client, mais le logiciel montre vite ses limites et l’appétit de l’utilisateur laissera sans doute ce dernier sur sa faim tant ces intégrations sont « artisanales ».

   S h a r e a z a  – Débuté en 2002 par Michael Stokes, Shareaza était le fruit de l’observation des différents défauts des nombreux réseaux. Voulant concilier les avantages de la décentralisation façon Gnutella au fonctionnement efficace par super-nœuds (voir dossier : Fonctionnement des Réseaux P2P), Michael Stokes est arrivé au succès de la réalisation de Gnutella 2. Un succès mitigé puisque le réseau n’affiche pas foule (« seulement » quelques 500,000 utilisateurs suelement) ainsi qu’une certaine polémique au sein de la communauté de Gnutella premier du nom. C’est un des développeurs majeurs de Gnucleus et du célèbre GnucDNA, John Marshall, qui finalement comprendra l’importance de la succession que représente Gnutella2 et finalement entrera en communication avec Michael Stokes pour l’écriture du code réseau. C’est ainsi que Gnutella2 finit par enfler, tant les logiciels intégrant le code GnucDNA sont nombreux. Enfin, Shareaza, le 19 Septembre 2004, tombe dans le domaine public avec le projet Shareaza qui retrouve sa communauté basculée sur Sourceforge.net, le célèbre centre de développement Open Source.

 Le logiciel intègre un client BitTorent, qui fonctionne à part entière mais sans communication avec les autres réseaux, il ne faut pas trop en demander non plus, d’ailleurs, aucun autre client BitTorent ne le fait (sauf un seul, TrustyFiles (voir plus bas), et pas depuis bien longtemps). Le fer de lance de Shareaza reste sa complète interaction lors des téléchargements entre les réseaux Gnutella, Gnutella 2 et eDonkey qu’il supporte parfaitement.

 Shareaza est un franc succès au niveau de la compatibilité et du travail effectué sur le code réseau, mais les recherches parfois lentes (dues à Gnutella1/2) le rendent peu nerveux. De plus, le succès des réseaux Gnutella2/eDonkey créent de longues files d’attentes, qui paraissent interminables pour de petits fichiers. Une réalisation sans faute, mais qui souffre de la faiblesse du réseau eDonkey, qui reste l’un des piliers du logiciel avec Gnutella 2. Shareaza est le digne, grand innovateur, en termes d’interactions entre réseaux de partages de fichiers.

   T r u s t y F i l e s  – Jusqu’à maintenant, ce dernier se "limitait" à une bonne interaction entre les réseaux Gnutella 1,2 et supportait aussi le réseau bien connu de Kazaa, FastTrack. Mais depuis sa récente version 3, TrustyFiles se targue d'être le logiciel à proposer le plus de réseaux dans une interface décente. Inspirée de Microsoft Office 2003 cette dernière est présentable, mais, question de goût, je n'aime pas trop. Soit.

 La nouvelle version se trague donc de l'ajout du support du couple eDonkey/Overnet de la société Metamachine, la bête grouillante des réseaux, le mastodonte du partage. Un ajout qui se révèle dans l'utilisation plutôt ralentissant puisque le téléchargements de gros fichiers n'est pas le fort de TrustyFiles (crashs dus à certains bugs), or le téléchargement de gros fichiers est le seul fort de eDonkey. Une certaine hétérogénité de fonction qui se révèle désagréable dans l'utilisation, lorsque l'heureux utilisateur voit ses téléchargements en multiples files d'attentes.

De multiples réseaux. Observez particulièrement le fichier qui se télécharge à la fois de BiTorrent et de eDonkey, une grande première dans la technologe multiréseaux  !

 "The great emphasis placed on the e2k network has been acheived at the cost of an efficient support of Gnutella itself". C'est la première impression que j'ai de ce logciel et celle-ci me vient en anglais ( j'ai fais une grande partie de mes études dans cette langue d'Outre-Manche), je vais donc essayer de vous rendre le fond en Français: Trustyfiles a placé une trop grande importance sur le support du réseau eDonkey, quitte à délaisser Gnutella1/2. Fin de citation. Une préfèrence qui vexe puisque Trustyfiles est le logiciel le plus rapide du monde. On peut donc lui faire beaucoup d'éloges. Mais ce manque de pêche et de réactivité de l'ensemble des réseaux Gnutella1/2 est ce qui m'a le plus marqué.

 Enfin, et ce afin de vous laisser une image qui m'apparait comme mitigée, il faut que vous sachiez que TrustyFiles se trague aussi d'un client BitTorrent qui communique avec les autres réseaux. Une impression qu'un certain plugin pour eDonkey avait tenté d'amener, mais la synchronisation entre les téléchargements des réseaux BitTorrent/eDonkey n'était pas offerte à tout le monde. TrustyFiles, mon sujet de prédilection, est donc capable de faire ceci et ce sur l'ensemble des réseaux qu'il supporte, je vous citerai donc dans l'ordre: Kazaa, Gnutella 1, Gnutella 2, Overnet, eDonkey et Bittorrent, et ce sur son propre code réseau. TrustyFiles, de ce que j'ai pu en comprendre, ou plutôt son équipe de développement, a forgé l'entièreté du code réseau et graphique qui le dirige.
Sur le côté sombre du logiciel, afin de rester objectif, je vous rapporterai les nombreux crashs du en grande partie à l'utilisation assez phénoménale des ressources. Mais que ne ferait-on pas pour atteindre du Download à 521 Ko/s ???

 Je vais donc clore cet article (et non pas clôturer comme disent ces journalistes qui rêvent de paysages champêtres) en vous rappelant que vous devriez télécharger des choses légales seulement, et ce afin de supporter la création. Secundo, je dédie cet article à l'esprit de création et à l'inventivité (l'imagination aussi) qu'ont révélés tous les développeurs informatiques dans la création des nombreux logiciels que je viens de vous décrire.

                               djibeXX - mis à jour le 5 Novembre 2005